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Résumé du Roman et synopsis du film
Wragby Hall, sur la terre des Chatterley, au cour du pays minier d’Angleterre. Octobre 1921. Constance, Lady Chatterley et Clifford, son mari, sont installés à Wragby, depuis un an ou deux.
Quatre ans auparavant, quelques mois après leur mariage, Clifford, qui était alors lieutenant de l’armée britannique, revenait du front de Flandres en morceaux, le bas du corps paralysé à jamais.
L’hiver recouvre tout. Constance coule des jours monotones, enfermée dans sa propre vie, son sens du devoir et son mariage avec Clifford. Triste et indifférente à tout, elle se vide peu à peu de ses forces.
Sa sour Hilda accourt. Elle exige de Clifford qu’il engage une garde-malade pour ses soins personnels afin d’alléger Constance du poids de cette charge. Mrs Bolton s’installe au château. Une nouvelle vie commence.
C’est bientôt le printemps. Dehors, la végétation s’éveille et les premiers frémissements de la nature accompagnent Constance dans ses premières promenades en forêt. Mais la forêt, c’est aussi le territoire de Parkin, le garde-chasse du domaine ( NDLR, dans le roman de David Herbert Lawrence, le garde chasse s’appelle Mellors).
Dans sa maison au milieu des bois, Parkin vit retranché du monde, dans une solitude qu’il s’est consciencieusement bâti.
Le film est leur histoire. Le récit de l’apparition du corps de Parkin dans la forêt de Wragby et son irruption dans la vie de Constance. Le récit d’une rencontre, d’un difficile apprivoisement, d’un lent éveil à la sensualité pour elle, d’un lent retour à la vie pour lui. Mais une fois le contact établi, la route sera longue qui les mènera tous deux à un amour véritable. Car, à l’échelle de leur relation, il leur faudra réinventer le monde.
Extrait de L’amant de Lady Chatterley
«Elle ouvrit la porte et regarda la pluie drue et lourde, semblable à un rideau d’acier, et elle eut soudain envie de se jeter dans la pluie, de sortir, de fuir. Elle se leva, et se mit vivement à retirer ses bas, puis sa robe et ses dessous. II retint son souffle. Ses seins effilés et aigus d’animal pointaient et bougeaient à chacun de ses mouvements. Elle avait une couleur d’ivoire dans la lumière un peu verte. Elle remit ses chaussures de caoutchouc et s’élança dehors avec un petit rire sauvage, et les seins présentés à la lourde pluie, les bras écartés, elle se mit à courir de-ci de-là, indistincte dans la pluie, exécutant les mouvements de danse rythmique qu’elle avait appris il y avait si longtemps à Dresde. C’était une étrange silhouette pâle qui s’élevait et retombait, se penchant en sorte que la pluie venait frapper en reflets luisants les hanches pleines, se redressant et s’avançant, le ventre en avant, à travers la pluie, puis s’inclinant de nouveau en sorte que seuls ses fesses et ses reins, pleinement offerts, se tendaient vers lui en une sorte d’hommage, en un rite sauvage d’obédience.»
Notice biographique de David Herbert Lawrence
David Herbert Lawrence est né en 1885 à Eastwood, dans le comté de Nottingham (Angleterre), de parents issus de milieux différents : lui un mineur, elle une bourgeoise intellectuelle dont l’affection se reportera sur D.H., leur fils cadet. Le premier roman de Lawrence : Le Paon blanc (1911) et son troisième: Amants et fils (1913) portent la marque des conflits que peut faire naître pareille situation. Lawrence est instituteur quand il rencontre en 1912 Frieda von Richthofen, mariée au professeur Ernest Weekley. Elle divorce et ils se marient en 1914. Après la guerre passée en Angleterre, le couple reprend la série de voyages commencée en 1913 en Allemagne et en Italie. Ils visiteront le Nouveau-Mexique, l’Inde l’Australie – qui lui inspire Kangourou (1923), la Nouvelle-Zélande, Tahiti, les Etats-Unis et le Mexique où il puise dans les croyances indiennes l’inspiration du Serpent à plumes (1926). La maladie (il est tuberculeux) le ramène en Europe où il change sans cesse d’endroit. Il meurt à Vence en 1930 et Frieda le fera inhumer à Taos, au Nouveau-Mexique. En 1928 a paru L’Amant de Lady Chatterley (troisième et dernière version), mais il avait écrit auparavant six ou sept autres romans et on lui doit des récits de voyage, des articles de critique, de très nombreuses nouvelles (dont L’Homme et la poupée), des pièces de théâtre, des poèmes et une importante correspondance réunie par Aldous Huxley.
(d’après notice biographique du roman édité par LGF)
Extraits de presse
Des adaptations de classiques de la littérature, on en a vu. Des réussies et des ratées, des académiques et des audacieuses, des inspirées et des moins. Alors on pourrait se dire que ce n’est pas forcément la peine de consacrer plus de deux heures et demie à la version filmée du chef d’ouvre de D.H Lawrence. Et on aurait bien tort : tout ici semble neuf, les images comme les émotions, les sentiments comme les pulsions. Pascale Ferran n’a cédé à aucune facilité : pas de stars mais des interprètes habités, pas de belle image pour la belle image, pas de raccourcis simplificateurs dans le déroulement du récit ni dans l’évolution des personnages. Le temps dans cette histoire est essentiel, et la réalisatrice a su l’utiliser à merveille, nous faire ressentir les saisons qui passent, les paysages qui changent, les corps qui s’épanouissent ou qui s’altèrent… C’est vraiment très beau.
© Ad Vitam
Marina Hands et Jean-Louis Coulloc’h
Adaptation cinématographique
Le 1er novembre
Sortie de L’amant de Lady Chatterley
d’après le roman de David Herbert Lawrence
Réalisation : Pascale Ferran
Distribution :
Marina HANDS : Constance
Jean-Louis COULLOC’H : Parkin
Hippolyte GIRARDOT : Clifford
Hélène ALEXANDRIDIS : Mrs Bolton
Hélène FILLIERES : Hilda
Bernard VERLEY : Père de Constance
Sava LOLOV : Tommy Dukes
Jean-Baptiste MONTAGUT : Harry Winterslow
Michel VINCENT : Marshall
Christelle HES : Kate
Joël VANDAELE : Field, le chauffeur
Jacques DE BOCK : Le Médecin
Ninon BRETECHER : Emma Flint
Anne BENOIT : La mercière
Jean-Baptiste DE LAUBIER : Duncan Forbes
© Ad Vitam
Marina Hands
Source bibliographique
L’amant de Lady Chatterleyde David Herbert Lawrence
Dossier de presse du film L’amant de Lady Chatterley de Pascale Ferran